Jean-Claude Delorme, co-Président de la FFAC et Vice-Président de la CCI de Saint-Etienne/Montbrison a été reçu le 8 avril à l’Elysée par Bernard Combes,  conseiller du Président de la République, attaché aux collectivités locales. La FFAC a fait partie d’une délégation composée de la Confédération des Commerçants de France, qui a initié le RDV, mais également de Présidents de différentes CCI.

L’objet de cette rencontre était que les membres puissent exposer à M. Combes la situation du commerce en centre-ville, amorcer des pistes de réflexion pour redynamiser et développer ce dernier, et de rappeler le rôle des CCI dans cette reconquête des centres villes.

Aussi, ce RDV a permis de revenir sur plusieurs études qui ont toutes montré la situation fragile des centres villes :

–          Selon une étude de 2012 de l’ADCF (Assemblée des Communautés de France), en France, 62% du chiffre d’affaires du commerce se réalise en périphérie, contre 25% en centre-ville et 13% dans les quartiers.

Si ce déséquilibre est observé chez nombre de pays européens, il n’est pourtant pas une fatalité. L’Allemagne, elle, joue les équilibristes : 33% en périphérie, 33% en centre-ville, 33% dans les quartiers. L’AdCF souligne qu’outre-Rhin, les élus locaux s’appuient davantage sur une stratégie nationale privilégiant l’équilibre des pôles commerciaux.

Rien de tel en France, depuis une quinzaine d’années, les surfaces commerciales augmentent à un rythme plus important que la consommation des ménages : 3,5% aujourd’hui contre moins d’1%.

–          Cette surproduction de surfaces commerciales laisse craindre l’éclatement d’une bulle spéculative et le développement de friches commerciales. Dans une récente tribune dans Libération, le directeur de l’Institut pour la Ville et le Commerce, Pascal Madry, estimait que le quart du parc risquait d’être rendu obsolète d’ici à 2020, soit 40 millions de m2 de surfaces commerciales.

–          Enfin Procos, a réalisé une étude en 2013, portant sur 200 centres villes, appartenant à des unités urbaines de plus de 50 000 habitants et 450 centres commerciaux. Dans les centres villes, la vacance atteint en moyenne 7,1% du parc de locaux commerciaux en 2012. Elle était de 6,3% en 2001. Le phénomène est plus modéré dans les centres commerciaux, puisque leur taux de vacance s’établit à 4,9% du parc en 2012, contre 4,3% en 2001.Concernant les zones périphériques d’entrée de ville, le taux de vacance s’avère plus modéré avec 5,5 %.

 

Pour enrayer cette situation, plusieurs pistes de reflexions ont été soumises :

– Faire reconnaitre le périmetre de centre ville par la Loi

– Péreniser le management de centre ville et faire du benchmark du côté canadien avec le modèle des Sociétés de développement commercial

– Professionnaliser les commerçants avec des formations obligatoires

– Réfléchir sur des moyens pour limiter le prix des baux commerciaux en centre ville : déclassement des centres villes dans le calcul des valeurs locatives des locaux professionnels…

M. Combes doit faire remonter toutes ces reflexions au Président de la République.