Le sondage réalisé, du 3 au 11 avril 2017, par Comfluence et l’Observatoire des Fédérations et Organisations Professionnelles révèle que les organisations professionnelles sont particulièrement sévères avec la campagne présidentielle.

Alors que ce temps de débat est habituellement un moment de mobilisation privilégié, les organisations professionnelles semblent porter plus d’intérêt à la campagne des élections législatives.

Les organisations professionnelles mobilisées
L’élection présidentielle reste un moment crucial de mobilisation pour les corps intermédiaires :
85% des organisations sondées ont mené une action en direction  des candidats à la présidentielle. Livre blanc, lettre ouverte ou  questionnaire font partie de la palette d’outils d’influence utilisés.
Pour autant, toutes les organisations qui ont donné de la voix n’ont pas reçu de réponses des équipes de campagne. Seules 74% ont obtenu un retour sous la forme d’un courrier de réponse, d’une rencontre …

La présidentielle n’obtient pas la moyenne !
A la question de savoir si les problématiques de leur secteur ont bien été abordées par l’un ou plusieurs des candidats durant la campagne, 62 % répondent positivement, mais 38% jugent que cela pas été le cas.
Avec une note moyenne de 3,5 sur 10, les représentants des organisations professionnelles (34 répondants sur 100 grandes organisations sollicitées) jugent sévèrement la qualité de la campagne présidentielle. Jérôme Ripoull et Vincent Lamkin, co-fondateurs de Comfluence, expliquent bien cette situation : « cette présidentielle a laissé les organisations professionnelles sur leur faim. Les polémiques ont occupé le devant de la scène au détriment des questions de fond. D’où le jugement sévère sur la qualité de cette campagne ».

Les législatives, cible prioritaire ?
Le sondage de Comfluence et l’OFOP met  aussi en évidence l’importance des élections législatives. 94% des organisations vont intervenir pendant ou après cette échéance électorale (contre 85% pour les présidentielles). 55% vont le faire lors de la campagne en direction des candidats, 39% attendront les résultats pour ne s’adresser qu’aux nouveaux élus.
Pour V. Lamkin et J. Ripoull ce mouvement démontre un rééquilibrage des pouvoirs : «Durant les deux derniers quinquennats, le fonctionnement du Parlement a  changé. Son influence été fortement renforcée et risque de croître en fonction de la composition de l’Assemblée après juin. Les corps intermédiaires ont pris acte de cette nouvelle donne, ils seront nombreux à se positionner après  les  législatives. Voilà  pourquoi, dans leurs relations avec les nouveaux députés, les organisations professionnelles doivent faire  preuve  d’innovation,  de  personnalisation et de territorialisation».

Pour mémoire, l’observatoire des Fédérations et Organisations Professionnelles (OFOP) a pour vocation de présenter une vision globale des modes de gestion, de fonctionnement et de communication des fédérations et organisations professionnelles. Elle consiste à recueillir et partager les bonnes pratiques, initiatives.

Pour plus d’information : http://www.ofop.org/ Sylvain.camus@comfluence.fr / 01 40 07 98 25