La Fédération des Centres de Gestion Agréés vient de publier la 16ème édition de son étude annuelle « Activité et Tendances », dans ce cadre elle a passé au crible 8 secteurs d’activité et 26 professions du commerce, de l’artisanat et des services.
Il est à noter que cette étude vient compléter la grande enquête annuelle de la FCGA sur les « tops et les flops » des TPE dont la dernière édition a récemment été rendue publique.

Méthodologie de l’étude « Activité et Tendances »
Cette dernière édition du recueil « Activité et Tendances » analyse l’évolution du chiffre d’affaires, en 2011, de 26 professions issues de 8 grands secteurs d’activité. Pour chacun d’entre eux, les trois meilleures régions sont référencées. Les chiffres clés d’un échantillon représentatif de 12 000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de cette étude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres d’un centre de gestion agréé.

Principal enseignement de cette nouvelle étude de la FCGA : l’indice d’activité des petites entreprises, tous secteurs confondus, progresse de 1,9% en 2011 (contre +0,7% seulement en 2010). Tirée par l’artisanat du bâtiment (+4%) et l’hôtellerie-restauration (+2,2%), la croissance des petites entreprises est en phase avec l’évolution du PIB (+1,7%).

Globalement, la situation s’améliore dans les TPE en 2011. Mais, d’un secteur à l’autre, on observe des tendances contrastées et la reprise n’est toujours pas au rendez-vous dans l’économie de proximité. Si le bâtiment se redresse, l’équipement de la maison dévisse avec -3,1% (contre +0,8% en 2010) tandis que le commerce de détail alimentaire retrouve des couleurs : +1,6% (contre 0% en 2010).

Détail des performances, secteur par secteur :

  • L’artisanat du bâtiment : +4%
    Après deux années difficiles (-3,7% en 2009 et -1,4% en 2010), l’artisanat du bâtiment remonte enfin sur la première marche du podium en 2011. Une belle performance (+4%) qui s’explique notamment par le fort rebond d’activité enregistré au 4ème trimestre (+6,6%). L’année 2012 s’annonce cependant morose avec une prévision  négative (-1%).
  • Les cafés-hôtels-restaurants : +2,2%
    La restauration traditionnelle indépendante dope la croissance du secteur en 2011 : +2,2% (contre +1,1% en 2010). Globalement, pour la première fois depuis 2007, les CHR enregistrent une croissance supérieure à 2%. Cette bonne nouvelle n’efface pas l’inquiétude des restaurateurs. Ces derniers redoutent notamment l’impact du relèvement du taux réduit de TVA (de 5 à 7% depuis le 1er janvier 2012) sur la fréquentation de leurs établissements.
  • Le commerce de détail alimentaire : +1,6%
    Boulangers, poissonniers, fromagers, bouchers… En 2011, les commerçants de l’alimentation se hissent à la troisième place du palmarès économique des TPE. Une performance remarquable pour ces artisans du « bien manger »  qui démontrent, une fois de plus, leur extraordinaire capacité à tirer profit de la conjoncture pour valoriser leurs atouts stratégiques : proximité, conseil, juste prix. Les charcutiers (+2,8%) et les pâtissiers (+2,9%) réalisent les plus fortes progressions du secteur.
  • Les professions de la santé : +0,3%
    En 2011, opticiens (+0,4%) et pharmaciens (+0,3%) affichent le même taux de croissance qu’en 2010. Confrontés à la féroce concurrence des offres en ligne et des magasins low-cost, les premiers défendent difficilement leurs parts de marchés. Tandis que les seconds, affaiblis par la baisse du marché du médicament, se préparent à assurer de nouvelles missions – financées par l’assurance maladie – de prévention et de conseil à partir de 2013.
  • Les métiers de la beauté et de l’esthétique : +0,3%
    Espacement des visites, baisse du ticket moyen, raréfaction des achats de produits d’entretien : les salons de coiffure indépendants encaissent sévèrement les effets des arbitrages budgétaires des consommateurs. Même si le chiffre d’affaires du secteur se redresse légèrement en 2011 (+0,2% contre -0,6% en 2010), la situation demeure préoccupante. De leur côté, les instituts de beauté ont doublé leur taux de croissance l’année dernière : +1,6% (contre +0,8% en 2010).
  • L’équipement de la personne : -0,4%
    Globalement, le secteur enregistre un niveau d’activité comparable à celui de l’année précédente : -0,4% contre -0,3% en 2010. En apparence, c’est l’horlogerie-bijouterie (+2,4% contre -0,9% en 2010) qui stimule le dynamisme du secteur. Mais c’est surtout la hausse du prix de l’or qui explique le renchérissement des tarifs observé dans les points de vente. Et donc la croissance en trompe l’œil du chiffre d’affaires des bijouteries. Toujours dans le rouge, les magasins de prêt-à-porter perdent encore du terrain en 2011: -2% (contre -1,2% en 2010).
  • La réparation automobile : -1,7%
    Après une année 2010 qui avait artificiellement propulsé le secteur en tête du palmarès économique des TPE avec un chiffre d’affaires en progression apparente de 2,8% (qui s’expliquait en réalité par l’impact de l’augmentation des prix des pièces détachées sur l’activité), les garagistes enregistrent une baisse de chiffre d’affaires qui reflète plus fidèlement la réalité du marché. Désormais ouvert à la concurrence par Bruxelles, ce dernier devrait toutefois se libérer progressivement du monopole des réparateurs agréés au profit des garagistes indépendants.
  • L’équipement de la maison : -3,1%
    Fini le providentiel effet TNT ! Les commerces d’électroménager, TV-Hifi rechutent lourdement en 2011 : -12,2% (contre +12,2% en 2010). Selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager (Gifam), le marché de l’électroménager a réalisé un chiffre d’affaires de 7,6 milliards d’euros en 2011, (identique à celui enregistré en 2010). Si les volumes se maintiennent, avec 14,6 millions d’appareils de gros électroménager vendus en 2011 (+1%) et 40,8 millions d’articles de petit électroménager (+3,3%), le marché continue de s’éroder en valeur : le gros électroménager recule de 1% tandis que le petit électroménager progresse modestement de 2,3% (contre +5% en 2010).

Le podium des régions :

  • Poitou-Charentes : +1,5%
  • Midi-Pyrénées : +1,4 %
  • Bourgogne : +1,4%

Pour mémoire, le réseau de la Fédération des Centres de Gestion Agréés, créé en 1978, compte 400 000 petites entreprises (TPE), 114 Centres de Gestion Agréés (CGA), 2 000 000 d’emplois salariés et non salariés pour 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 experts-comptables correspondants.
Pour en savoir plus : http://www.fcga.fr/category/activite-et-tendance/