La France compte plus de 2,6 millions de sites Internet, dont 2,2 millions à finalité professionnelle, 150 000 sites dans le service public et près de 70 000 pour le secteur non-marchand (près de 70.000). Les sites vitrines représentent 71% de l’ensemble contre 29% pour les sites dynamiques. Enfin, 57% des sites comptent moins de 50 pages, tandis que ceux à gros volume de contenu (plus de 500 pages). C’est ce qu’indique une enquête réalisée par la société de marketing interactif et d’email-marketing.

Ce dynamisme apparent masque une autre réalité selon laquelle 3 sites sur 4 n’ont pas été mis à jour depuis plus d’un an seuls 9% d’entre eux ont été actualisés durant les trois derniers mois. L’évolution principale se dessine au niveau des sites d’e-commerce qui ont connu une croissance de près de 100% en un an seulement avec, aujourd’hui, plus de 132.000 sites. À peine 43% des sociétés françaises sont présentes sur la toile et ce sont les artisans ainsi que les commerçants qui sont les plus dynamiques en termes d’e-commerce. La France se classe, en termes de présence sur Internet, qu’en 9ème position sur le plan européen et ce, après l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l’Italie, la Finlande et l’Irlande. S’il ne trouve pas chez nous ce qu’il cherche, le surfeur ira en effet voir sur les sites de concurrents étrangers. La révolution est réalisée par les artisans et commerçants, dont presque 52% intègrent dorénavant la vente sur Internet dans leur stratégie de développement commercial.

Une des conclusions les plus inattendues de cette analyse est que 23 % des sites – dont plus de 71% dans les services publics français – sont illégaux au regard de la loi. En effet, pour des raisons de transparence, les sites sont obligés de communiquer un minimum d’informations.

Petit rappel sur le LCEN
La loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) précise que toute entreprise française qui possède un site Internet doit y faire figurer :
– Sa dénomination ou sa raison sociale et son siège social
– Son numéro de téléphone
– S’il s’agit d’une entreprise assujettie aux formalités d’inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de son inscription, son capital et l’adresse de son siège social
– Le nom du directeur ou du codirecteur de la publication et, le cas échéant, celui du responsable de la rédaction au sens de l’article 93-2 de la loi n° 82-652 du 29 juillet 1982
– Le nom, la dénomination ou la raison sociale et l’adresse ainsi que le numéro de téléphone du prestataire hébergeant le site en question.

En plus de ces obligations légales, il ne faut pas oublier que tout site Internet français doit faire l’objet d’une déclaration auprès de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés), conformément à la loi n°2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel.

Certaines régions de France sont plus fertiles que d’autres en termes de création de sites web : si on regarde la carte, les sites sont localisés principalement à Paris et en Ile de France (17%), Lyon arrive en seconde position avec 9%, et Lille (5%) en troisième. Marseille et Bordeaux sont à égalité avec seulement 4% alors que Strasbourg abrite 3% des sites de l’hexagone.

Source: infoDSI.com