Notre Conseil d’Administration s’est tenu, Mardi 21 avril, à l’aimable invitation de Jean-Luc PINSON Directeur du CEFAC, avenue de la Grande Armée à Paris.

Outre l’ordre du jour, forcément conséquent, les sujets sur la mise en place de la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) ont donné lieu à de nombreux débats.

Entre autres la mise en place des semaines de soldes flottants. Manifestement c’est un flop !

Première raison, cette disposition a été mise en œuvre avant la situation de crise qui nous occupe.

Deuxième raison, il n’y a pas eu de concertation entre la grande distribution et le commerce de proximité.

A tel point que lors d’une réunion de la CCI de Lyon la concertation a tourné en diktat de la grande distribution arguant que les dates étaient décidées à Paris (sic) et que (resic) le Printemps n’avait pas à se préoccuper des réflexions du commerce de proximité.

Si on constate le télescopage de la fameuse semaine flottante avec des « jours incroyables » et autres promos, même la grande distribution se préoccupe de cette disposition.

En fait, il y aurait lieu de faire des soldes qui en soit et surtout de les faire respecter dans la loi. Car aujourd’hui que se passe t-il ?

Des gens, au motif qu’ils changent une ampoule font des liquidations pour travaux d’autres font des liquidations déguisées, d’autres… et l’imagination est au pouvoir !

Revenons dans le cadre de la loi, encadrée par la DGCCRF à l’essence des soldes.

Premier aspect comment imaginer que l’on peut, comme la réglementation des soldes l’indique, vendre à perte.

Mais surtout comme le préconisait le rapport ATTALI, pouvoir vendre en permanence … à perte !

Comment faire croire à la population qu’un produit à un coût, donc un prix, si celui-ci est galvaudé régulièrement ?

Faut il revenir au CM1 pour expliquer que le prix de revient d’un produit est égal au prix d’achat + les frais. Ceux-ci comprenant les frais d’exploitation, de personnel, des charges voire du remboursement des emprunts.

Ce à quoi il y a lieu d’ajouter une somme, même minime, qui permet la rémunération du commerçant qui, mais peut être est ce mal, doit bien faire vivre sa famille.

Et que dire des importations exotiques sur lesquelles on peut faire 70% de remise puisqu’on a prévu jusqu’à 220% de marge.

Que dire des stocks centraux qui permettent des approvisionnement de soldes alors que la loi interdit de vendre des stocks qui n’ont pas été payés au moins 30 jours avant la mise en rayon. Ce n’est pas le magasin… c’est la marque !

Comme vous le voyez, au fil du temps les soldes se sont vidées de leur sens.

De nombreux magasins achètent des produits pour les soldes. Que l’on se mette bien dans l’idée que le « pas cher » l’est toujours trop.

Ce que l’on ne paie pas sur la facture, on le paie par l’impôt, … ANPE… les aides sociales.

Certes, sur le coup on a l’impression d’avoir fait une affaire. Passé partout on le paie très dur.

Ce que nous allons proposer, c’est une remise à plat des soldes avec des règles « à l’ancienne » et une vraie force de contrôle de la DGCCRF pour en finir avec les errements mais surtout au plus grand bénéfice de nos clients.

Georges SOREL, Président
Fédération Française des Associations de Commerçants (FFAC)